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Synthèse des définitions de la permaculture (version 4.6) par Eric E

 Je fais suivre:

la Synthèse des définitions de la permaculture (version 4.6)

Par Eric Escoffier

 

 

Permaculture,

chemin le plus facile et le plus rapide

vers la survie heureuse

et pérenne de la planète et de tous ses habitant(e)s.

 

"Alors que les problèmes

du monde deviennent de plus en plus complexes,

les solutions restent honteusement simples..."

Bill Mollison




Le concept de permaculture a été inventé dans les années 70 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren.

Le mot "Permaculture" est une contraction de "permanent" et "culture” (initialement de "permanent" et "agriculture”.)



La permaculture est à la fois une éthique, une philosophie et une méthode de conception/planification* de l'usage de la terre, de la Planète et des groupes sociaux, dont l'obsession est la soutenabilité/régénérativité* (pérennité) et l'efficacité (minimiser le travail, l’énergie et la technologie, maximiser la production, l’intelligence et le lien social). 

 

La permaculture s'appuie sur trois éthiques* et sur un petit nombre de principes*.

 

Elle prend modèle* sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, pour établir et maintenir des systèmes (et des sociétésconceptuellement, matériellement, énergétiquement, économiquement et socialement efficaces, peu technologiques, localement et globalement auto-suffisantsrégénératifs et pérennes, non polluants et non destructeurs (ni pour la Terre, ni pour les personnes), et d’une étonnante diversité et adéquation aux conditions locales (physiques et humaines). 

 

Appliquée à la production de la nourriture et des autres besoins de l'humanité, la permaculture donne une diversité d’écosystèmes et de systèmes économiques et sociaux très productifs*, résilients*, régénératifs et pérennes, tout en restaurant les aquifères, la pluviométrie, les sols, la fertilité et les écosystèmes sauvages (et leur laissant libre un maximum d’espace). 

 

Chateaubriand disait: “La forêt précède les peuples, le désert les suit.” Aujourd’hui, l’humanité est au pic du pétrole et des énergies fossiles, mais aussi, au sens étendu, aux pics du climat, de l'eau douce, du sol, de la fertilité, de la biomasse et de la matière organique, de la nourriture, de la santé, des métaux et matières premières, du risque industriel... Comment redescendre? Comment passer de la dépendance non soutenable à la soutenabilité et la résilience locales ? 

 

La permaculture apporte une vision globale, heureuse et réaliste d’un avenir post-pic, une inspiration puissante et une méthode efficace pour rendre notre descente aussi harmonieuse et éthique que possible.

 

La permaculture, c’est aussi la meilleure façon de:

- nous libérer définitivement du nucléaire et de notre dépendance aux énergies fossiles et autres technologies coûteuses et dangereuses (gaz de schistes, bio-technologies, nano-technologies, OGM, pesticides et chimie de synthèse, …)

- stopper le biocide en cours (extinction massive des espèces vivantes);

- stopper la déforestation et le géocide en cours (effondrement des structures et systèmes vitaux fondamentaux de la Terre);

- restaurer/conserver/sécuriser les écosystèmes sauvages, les littoraux, les eaux de surface et les aquifères;

- reverdir les déserts, reforester massivement la planète et augmenter rapidement et très significativement la pluviométrie des régions sèches (voir par exemple la vidéo “How to repair the world”);

- sécuriser la quantité, la qualité et la proximité de l’eau douce et de la nourriture pour tous;

- stopper l’érosion des sols et l’accumulation des sédiments d’érosion et des polluants;

- STOPPER le changement climatique , et séquestrer de grandes quantités de carbone;

- maintenir notre empreinte écologique inférieure aux surfaces physiques disponibles, à la fois localement et globalement;

- minimiser le travail, l’énergie, la technologie, les échanges matériels; maximiser les productions, l'intelligence, les liens sociaux, la solidarité, le partage, le bonheur;

- relocaliser l'activité, la production et la consommation;

- restaurer les structures sociales;

- et finalement porter des sociétés d’abondance (en diversité, qualité et quantité), simples, pérennes, égalitaires, heureuses et diverses.

 

 

La permaculture est clairement le chemin le plus court et le plus facile vers la survie HEUREUSE et diverse de la planète et de nous tous, pour toujours.

 

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Notes.

 

        * Le mot technique est “design” plus que “conception/planification/aménagement”. C’est un concept riche et fondamental en permaculture... (La permaculture, d’origine anglophone, fait intervenir des concepts nouveaux ou élargis, véhiculés par des mots anglais forts et difficiles à traduire par un seul mot français.)

 

        * "Soutenable", ou mieux "régénératif", est le terme approprié pour "durable" ou "pérenne". La soutenabilité ("sustainability" en anglais) a une définition énergétique précise en permaculture: un système est soutenable s'il produit plus qu'il ne consomme (en énergie totale). C'est donc synonyme de "régénérativité". Un système non soutenable n’est pas durable. Les systèmes naturels sont soutenables et régénératifs. L'agriculture et les systèmes humains majeurs ne le sont pas, depuis bien longtemps. Les systèmes en permaculture sont justement conçus pour être soutenables et régénératifs (et donc pérennes).

 

        * Les éthiques de la permaculture sont:

- prendre soin de la Terre;

- prendre soin des personnes;

- redistribuer les surplus à la Terre et aux personnes; et par conséquent:

agir localement; se donner des limites de taille, distance, énergie, puissance, vitesse, complexité artificielle, technologie… (mais pas de limite de diversité, complexité naturelle, intelligence, bonheur...);

- partager équitablement les ressources (justice matérielle et sociale, empreinte écologique localement et globalement “inférieure à 1”, responsabilité trans-générationnelle...)

 

        * Les principes de la permaculture sont universels (applicables partout) et puissants. Il y en a une vingtaine. Ils permettent de faire émerger partout des solutions très diverses, mais toujours pertinentes et adaptées aux conditions locales (y compris sociales).

 

        * La permaculture prend modèle sur la façon dont fonctionnent les écosystèmes sauvages, mais aussi sur les savoirs et pratiques des peuples premiers. Elle utilise aussi les dernières avancées en sciences naturelles et techniques (et non pas technologies) environnementales (écologie et économie sociale/solidaire, écohabitat et systèmes passifs, énergies véritablement renouvelables, botanique, ethnobotanique, biogéographie, écologie et dynamique des peuplements végétaux, biocondensation, gestion de l'eau dans le paysage, reverdissement des déserts, reforestation à forte biodiversité, forêts et écosystèmes alimentaires, cultures sous canopée, agroforesterie, Analog Forestry, pédologie et micro-biologie des sols, fabrication de la fertilité, micro-organismes, interactions bénéfiques, plantes compagnes, phyto-remédiation, etc.)

 

        * La productivité en permaculture se mesure en énergie totale: c'est le rapport entre la production totale (output) de la parcelle ou du système (exprimée en énergie) et l'énergie totale qui y est investie (input). Les systèmes en permacultures sont très productifs: 10 à 20 calories produites pour 1 calorie investie en moyenne, soit un rapport output sur input très largement supérieur à 1 (systèmes soutenables et régénératifs). Par comparaison, l'agriculture a une productivité 50 à 100 fois plus faible: 1 calorie produite pour 5 investies en moyenne, soit un rapport output sur input de 0,2, donc très inférieur à 1 (d'où sa non soutenabilité). La productivité totale réelle est fondamentalement lié à l'empreinte écologique.

(Si vous souhaitez plus de précisions sur la productivité, nous pouvons vous envoyer par mail (voir plus bas) un texte intitulé "Comparaison de la productivité totale réelle de la permaculture et de l'agriculture".)


        * Résilient signifie stable, résistant aux brusques variations (catastrophes, sécheresse, inondation, feu, froid, canicule, vent, pollutions, maladies, pestes et ravageurs, conflits, perturbations sociales...). La résilience émerge spontanément d’un système lorqu'il est bien conçu, soutenable/régénératif et suffisamment diversifié.

 

 




26/11/2011
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